PRÉCÉDENT

Le Gaulois, 28 mars 1923

SUIVANT

URL invalide

Le Gaulois
28 mars 1923


Extrait du journal

Ce grand maître dont les disciples occupent' une si- grande partie de la plapète Terre, c'est le Romain. Qui que mous soyons, Brésilien ou Suisse romand, Belge ou Argentin, Italien ou (Mexicain, Espagnol ou Français, nous parlons sa langue. Pas la langue de"ses classiques, mais le langage incorrect, fruste, des teneurs d'échoppes, du même !Peuple la plébicula la langue des affranchis, des immigrés d'Asie et de (Grèce, surtout enfin des légionnaires. 'Français, Espagnols, Portugais, nous ,avons appris le latin à l'école primaire dé la Légion. De pauvres soldats ont été nos premiers instituteurs. Nous leur devions d'être rentrés dans la communauté romaine qui représentait alors l'humanité civilisée nous leur dûmes ensuite les premières leçons qui dégrossirent notre barbarie car nous étions des barba,res intelligents, curieux, aimant les voyages et les aventures, de vaillants, de braves barbares tout cela nous l'étions certainement, mais nous étions tout de même des barbares, incapables de nous réunir, incapables de nous gouverner. La Légion romaine, César, nous apportèrent, comme les Seipio.n et, leurs devanciers l'avaient apporté en Espagne, le double bienfait de la notion' de l'Unité- et de l'Autorité. Si la Gaule n'avait pas été conquise par les Ro:mains, elle aurait au cours de nombreux siècles vécu dans un cadre social semblable à celui de la Gérmarne des centaines de tribus auraient tenu son peuple divisé, comme il l'était à l'arrivée des Légions. L'occupation romaine fit la Gaule unitaire. Elle prépara l'œuvre de la loyauté capétienne qui, après le déchirement, entreprit de recoller les morceaux de l'ancienne patrie gauloise, de la refaire sous son nouveau et si beau nom de France. L'œuvre capétienne fut facilitée par les souvenirs de l'ancienne unité gauloise sous l'Empire, souvenirs qui subsistaient, confus, jusque dans le bas peuple, des colons. Se réunir, c'était pour « les pays revenir à un état de choses qui autrefois avait existé. La réunion devait être favorisée par l'assimilation -qui, dans l'âme populaire, se fit entre le ;Roi et les anciens Césars....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

En savoir plus
Données de classification
  • sarah bernhardt
  • poincaré
  • ingres
  • victor hugo
  • edmond haraucourt
  • arthur meyer
  • pierre decourcelle
  • aurélien scholl
  • paul féval
  • andré
  • rome
  • ruhr
  • france
  • allemagne
  • paris
  • la seine
  • reich
  • amérique
  • lyon
  • russie
  • longchamp
  • g. d.
  • grand prix
  • jeunes femmes
  • parlement
  • haras nationaux
  • a la marquise de sévigné
  • o2
  • agence havas
  • drouot