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Le Gaulois, 4 octobre 1926

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Le Gaulois
4 octobre 1926


Extrait du journal

S'il n'avait pas été un grand poète, "(Victor Hugo aurait pu être un grand peintre. Mais, que disons-nous? Ce grand poète est un grand peintre. Il n'a rien de l'amateur, de l'imitateur. Son monde plastique est absolument original. Il suffit, pour s'en convaincre, de feuilleter le beau livre auquel nous faisons allusion au début de cet article. Lorsque tel dessin de Victor Hugo fait penser au dessin de tel professionnel, la comparaison tourne bien souvent au détriment du dernier. A côté de ces scènes fantastiques si mystérieuses, si pathétiques, celles de Gustave Doré paraissent sèches et laborieuses. Et comme le métier de Constantin Guys est pauvre, monotone, lorsqu'on le compare à celui que Victor Hugo a à sa disposition pour la représentation de ces femmes nues ou habillées, si dextrement et finement dépeintes et qui font immédiatement penser au Hugo de tant de poésies voluptueusement familières, un peu perdues dans les vastes plis de son œuvre lyrique comme le sont, dans une vallée alpestre, un jardin, un pré, un ruisseau....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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