Extrait du journal

Je veux donner aux Pari siens qui vont passer à la campagne les mois brûlants d'été un bon conseil pratique ne pas fermer, le soir, les volets de sa fenêtre. A cette époque-ci, vers quatre heures du matin, le soleil vient vous souhaiter le bonjour. On se lève, on ouvre la croisée, on respire les premières bouffées de l'air rajeuni et ratraichi par la nuit. On se recouche et on se rendort, en plein oxygène, bercé par les murmures tranquilles de la bonne nature qui s'éveille, chants d'oiseaux, bourdonnements d'insectes, clochettes lointaines de troupeaux. On s'habitue plus vite qu'au fracas des voitures, aux cris des marchands des quatre-saisons, à ces bruits qui montent à travers les parfums de l'aube....