Extrait du journal

] de la politique et de l’économie : c’est un aiguillon pour l’intelligence. Quelques personnes hésitent encore à prendre une part active à la vie politique : on craint de s’exposer au ridicule ; on re doute de se désigner aux coups de quelque réaction future. Le spectre de l’exil ou de la déportation paralyse bien des cœurs. Qui fermerait pourtant à jamais l’ère des coups d’Etat ? L’énergie et la conviction courageuse des électeurs. C’est la timidité des citoyens, c’est leur faiblesse qui fait la force des despotes. On a peur aussi de déplaire à un parent, de s’aliéner une per sonne riche, influente. Que nous sommes loin de la mâle rudesse des Anglo-Améri cains, de leur courage civil et de leur pas sion pour la liberté ! Chez nous, la Répu blique est dans les lois, mais la monarchie est dans les mœurs. Nous avons été si longtemps courbés que nous avons peine à nous tenir debout. (A suivre.)...