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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 13 octobre 1872

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
13 octobre 1872


Extrait du journal

CONFÉRENCE de m. HENRI MARTIN au Cercle de V Association républicaine A TOULOUSE. Mes chers collègues, Je désirais depuis longtemps qu’il me devint possible d'être pour vous autre chose qu'un col lègue ad honore» et de faire acte de presence parmi vous. Je saisis avec grande satisfaction 1 occasion que vous m'avez si cordialement offerte de causer avec vous familièrement, amicalement, de notre chère République. — Je veux vous dire quelques mots de son passe pour augurer de son avenir. Nous examinerons rapidement ensemble pourquoi la République lia pu subsister en 1 rance, lors de sa première apparition, en !7Vr2. ni lors de la deuxième apparition, en lx4>t, et pourquoi la troisième République, celle de 1870. dure et durera. Apres nous être rendu compte des causes pour lesquelles elle sera, nous nous demanderons ce qu elle sera, ce qu'elle devra être. La première Képublique. dans quelles condi tions est-elle néel> ((appelons-nous que la France n’a pas été comme l’Angleterre, ni comme l'Amé rique, préparée par degrés à la liberté régulière ; chez nous, la monarchie avait fait disparaître ions les débris de nos anciennes libertés : elle avait tout aLsorbw dans cette centralisation adminis trative, renouvelée de l'Empire romain, qui est bien l’œuvre de la royauté et non de la Révolu tion. 11 n’y a plus à cet égard d’equivoque pos sible. Quand nos pères, après tout un siècle de pro grès idéal et philosophique, voulurent laire passer dans les faits ces grands principes de droit et de liberté qui étaient dans les idées, ils ne tirent pas table rase, comme on l'a prétendu ; ils trouvèrent la table rase toute faite. Tout était détruit de la vieille France, du moins toute la liberté ; tout, excepté la royauté. — Eh bien ! nos pères lurentils les téméraires que l’on a dit ? Se lancèrent-ils impétueusement dans l’avenir sans regarder der rière eux — Non : ils essayèrent au contraire de transiger avec ce qui restait du passe, la royauté : ils essayèrent de l'associer à la démocratie et de lui faire sa part dans le monde nouveau. Cette tentative était naturelle, inévitable : les nations ne se jettent pas volontairement dans 1 inconnu des révolutions. Fille était inévitable, mais le succès en était impossible. L’héritier de la monarchie ne lut ni ne voulut devenir le magi

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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