Extrait du journal

11 y a pire. On pensait, à Genève, à Londres et ailleurs, que le temps travaillerait contre l’Italie et contre elle seulement. On s’est trompé. Le peuple de la Péninsule, pauvre, rationné, contraint, s’exalte à ces privations. J’ai vu. en moins de huit jours, trois Français qui reviennent d’Italie, qui ont observé ce peuple objectivement et qui s’accordent à dire qu’il est magnifiquement et dangereusement entraîné à la souffrance et prêt aux [dus grands sacrifices. Il se voit seul contre l’univers. Il veut se croire plus fort que les éléments qui l’écrasent. Et, réellament, il l’est....