Extrait du journal

M. Rochette faisait chaque jour, en Bourse, une moyenne de 100,000 fr. d'affaires. Par conséquent, les jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 mars, jours qui précédèrent son arrestation — on sait que la Bourse est fermée le dimanche — 300,000 ou 400,000 fr. au plus, de transactions sur les valeurs Rochette auraient dû être normalement traitées. Or, ces jourslà, des coulissiers devenaient subitement créanciers pour près de 4,000,000 de francs. C'avait évidemment paroe qu'un groupe d'individus avaient vendu « à découvert », c'tet-à-dire avaient vendu, au cours du jour, des titres qu'ils n'avaient pas, et qu'ils devaient se procurer. Ces individus savaient, à n'en pas douter —> de par leur situation même '— que M. Pochette devait être arrêté, que certte arrestation entraînerait la dépréciation de ses titres, et qu'ils pourraient ainsi acheter pour presque rien les valeurs qu'ils avaient vendues — et promis de livrer après le 23 mars....