Extrait du journal

— Nous avons passé de sales moments pendant cette résidence forcée, confesse-t-il. Malgré la protection qui nous sauvegardait, nous ne nous sentions pas bien sûrs du lendemain. Il y avait surtout un vieillard qui ne parlait pas un mot de français et qui nous couvait longuement du regard en faisant jouer sur son index une ficelle en nœud coulant. Nous pensions y voir l'annonce d'une pendaison prochaine. Il parait que nous nous trompions et que ce geste voulait dire au contraire : « Ne craignez rien. Vous avez dans le pays des amis qU) vous soutiennent et qui ne vous laisseront pas tomber. L'hospitalité d'Ali est une corde assez solide pour vous supporter. » Bon vieux...