Extrait du journal

Pour s'en appliquer une seconde couche, il faut avoir soin de ne goûter, tout au moins de ne vanter dans les compagnies que les, écrivains et les artistes exotiques, les penseurs, les peintres, les musiciens turcomans, scandinaves, germaniques, tiiibétains, moscovites, araucaniens ou néo-zélandais. On tomberait à la vulgarité du bonhomme Chrysale et de son pot-au-feu, si l'on paraissait accorder quelque talent aux producteurs indigènes. On n'applaudit une opérette française que si elle a été démarquée à Vienne avant d'être retraduite à Paris ; on n'achète un rasoir français, fabriqué à' Puteaux, que s'il porte une étiquette américaine ; on ne fait cas d'un chanteur français et d'une danseuse française que s'ils sont affublés de pseudonymes valaques ou japonais....