Extrait du journal

On sait que le défenseur de Gorguloff invoquait, à l'appui de sa demande, deux moyens différents. Le premier moyen, purement juridique, est tiré du fait que le conseiller Pittié, primitivement désigné pour présider les débats de la seconde quinzaine de juillet, n'a pas siégé comme assesseur à côté du premier président, Eugène Dreyfus. Vice de forme, affirme- la défense, puisque Gorguloff n'a pas été régulièrement avisé de la décision qui chargeait le conseiller Barnaud d'apporter ses conseils éclairés au président des débats. Le second moyen, subsidiaire d'après la défense, repose sur l'article 5 de la loi de 1848 qui a abrogé la peine de mort en ce qui concerne les crimes politiques, la remplaçant par la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. La défense considère que l'assassinat du président de la République est un crime essentiellement politique....