Extrait du journal

« Les Boches ont encore du cran, me disent-ils: Voyez ici, sur le blindage, ces éraflures. Ce sont des balles de mitrailleuses tirées à quinze mètres qui les ont marquées. L'un de nos camarades fut si vivement pris à partie par un groupe qui refusait de se laisser réduire que, perdant patience, il ouvrit le capot de sa machine, sortit la tête et le bras et lutta à coups de revolver. Beaucoup de Boches se sont rendus presque sans combat et ce ne sont plus, à beaucoup près, les hommes du début de la campagne, mais on en trouve encore beaucoup qui luttent avec une énergie de bêtes fauves.» « Quant à nos combattants, continue Un jeune officier qui fut de toutes les dernières affaires, ils ont retrouvé félap de Verdun. J'avais un mitrailleur dans mon char. Un éclat vient le blesser. « Je ¡\"eux encore tuer des Boches », dit-il, et, pendant que son sang coulait, il poursuit son tir. C'est alors qu'il fut frappé d'une balle. Je l'ai descendu dans un trou, au milieu d'un champ, et j'ai planté en terre un fusil pour marquer la place....