Extrait du journal

normal. d'avoir été obligé de quitter le confortable immeuble de la rue Lanavette et il essaie de justifier les capitulations successives de sa majorité, sa passivité et celle de ses amis au dernier Congrès de la C.G.T., par la passivité de la masse des adhérents, comme si le dynamisme de cette masse n’était pas en rapport avec le comportement de ceux qui l’inspirent. Puis s’emparant d’une formule chère au syndicalisme révolutionnaire, le syndicalisme gestionnaire, il feint avec une mauvaise foi écœurant de confondre la gestion ouvrière avec la présence de représentants syndicaux dans les conseils d'administration des sociétés nationalisées, ce qui lui permet de s’écrier A l’adresse de ses adversaires : « Je ne puis comprendre que vous soyez pour la gestion ouvrière et que vous protestiez contre ceux qui participent actuellement, au nom de F.O., aux gestions des secteurs nationalisés. » Jouhaux essaye-là de jeter la confusion alors qu'il sait bien que la gestion ouvrière telle que la préconisent les syndicalistes, c’est-à-dire I administration entière des entreprises par les producteurs, n’a rien de commun avec la collaboration de classes qu'il pratique, lui et ses amis...