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Le Libertaire, 16 juillet 1948

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Le Libertaire
16 juillet 1948


Extrait du journal

En Adriatique croisent des unités d’escadres américaines, les budgets de guerre s’enflent toujours davantage, les discussions d'états-majors à Londres sont presque continuelles, t Et la misère grandit, se développe en surface et en profonds leur. \ Partout s’élève la sourde clameur des peuples douloureux, i atout s’élèvent les protestations, violentes ici, furieuses là, i Jésespérées plus loin, de ceux qui comprennent instinctivement ! qUe ce monde n’est plus que ruines et cimetières. ! Car il n’existe plus aucun moyen susceptible de donner aux I travailleurs la possibilité de consommer ce qu’ils produisent. \ La société est frappée de paralysie. Et ce qui se passe entre I je boutiquier et le consommateur démuni, se retrouve à l’échelle | mondiale. i •L'Amérique s’arme jusqu’aux dents afin d’absorber son ténori me production, alors que des millions d’hommes ont faim. 1 Ainsi, sous couvert de sauver les peuples on organise chaque i jour plus puissamment la machine de guerre. ! Que sortira-t-il de cette inextricable situation ?...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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