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Le Libertaire, 23 mars 1951

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Le Libertaire
23 mars 1951


Extrait du journal

Le peuple de Barcelone vient, en un gigantesque effort, rendu possible par l’existent e depuis 13 ans, de réseaux de résistance populaire, de secouer les barreaux de la prison franquiste, et aujourd’hui, dans le silence, il poursuit le combat. Les milliers d’arrestations — 5.000 à Barcelone, à peu près autant, selon les informations fournies par la C.N.T. et la F.A.I., dans les localités de Fueblo Nova, Badalona, Mauresa, Mataro et Sabadel — qui ont été le prix du magnifique sursaut de colère du 12 mars, n’auront pas été consenties en vain. Non seulement les travailleurs catalans ont su administrer la preuve, face à l’oppression franquiste et aux mensonges de la bourgeoisie internationale, de leur vitalité sauvegardée par leurs organisations au travers des âpres luttes clandestines, non seulement la participation enthousiaste des jeunes générations a révélé l’échec de la politique d’abêtissement du régime, mais encore, la glorieuse grève générale, soicreusement préparée par le Comité Unifié de la Résistance, a redonné au prolétariat international l’espoir qu’il avait perdu. La réussite incontestée du mouvement de Barcelone, qui s’est traduite par la paralysie intégrale de la répression pendant plus d’une journée a, en effet, mis en relief les points faibles des régimes de coercition qui oppriment les populations laborieuses de tous les pays. Plus même que le contrôle ouvrier des moyens de communication, la peur du peuple éprouvée des le déclenchement de la grève, a joué son râle. Ceux qui ont tout à craindre du renversement de la dictature ont, dès l’abord, senti le danger qu’ils couraient, compris la menace précise d’un châtiment terrible à plus ou mets brève échéance. Aussi, étreints d’une angoisse jusqu’alors inconnue, les soldats ont refusé, ainsi que leurs chefs, d’exécuter les ordres venus de Madrid, le gouvernement civil a préféré la des-...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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