Extrait du journal

Le cabinet las de ruser avec celui de Londres , vient enfin de lever un coin du voile dont il enveloppait ses opérations ; sommé à le fois par M. Fitz Herbert, ambassadeur boitanique , par M. Zenoview , ministre russe , de faire connoistre ses dispositions en faveur de l'une ou de l'autre cour, il a prononcé en faveur de la Czarine dont il trouve les demandes très - modérées , et donné ordre à ses négociateurs près les cours de Londres , de Berlin et de Constantinoble de les appuyer. 11 a démontré au négociateur anémois qu’il avoit donné trop de latitude à une approbation verbale et dictée par des motifs de pur ménagement; quand il s’étoit permis d’assurer que l’Espagne professait à l’égard des conditions imposées à la Russie par la triple alliance , les mêmes principes que l’Angleterre. Les arméniens se continuent lentement, mais on n’attend peut-être que l’arrivée trèsprochaine des galions. chargés de 14 millions de piastres, pour y donner toute l’activité que laissent pressentir les apprêts considérables qui se font dans les chantiers , magasins et bureaux de ce département. On pressa l’équipement de l’escadre de Cadix. L’amnistie accordée aux contrebandiers vient d’être étendue, par un à propos assez singulier, aux déserteurs de toutes armes. On soupçonne au ministre anglois des projets contre la France....