Extrait du journal

Pourquoi n'imite/ions-uous pas les éducateur américains qui multiplient leurs enquêtes sur ce sujet ? Par des questionnaires précis, et parfois indiscrets, ils s'adressent aux jeunes gens pour obtenir leurs confidences, ou bien ils interrogent les témoins de leur vie^ scolaire, leurs professeurs, qui peuvent, mieux que personne, écrire l'histoire morale de la jeunesse. Nous avons, en France, .une Société pour l'étude psychologique de l'enfant pourquoi n'élàrgirait-elle pas le cadre de ses recherches en v ajoutant l'étude de l'adolescent ? biais nous serions bien loin d'avoir réglé'nos comptes avec les adolescents, si nous nous bornions à demander pour eux aux psychologues un peu plus d'attention. C'est de l'Etat aussi que nous devons réclamer un supplément de sollicitude et d'assistance. Rien n'a été-négligé pour faire dé l'école primaire lé foyer de l'instruction élémentaire, telle qu'une démocratie la doit à tous les eafants du pays. Mais qu'a-t-on fait pour les adolescents ? Que devient le petit bonhomme de onze ou douze ans, lorsqu'il fort de l'école qu'il a.plus ou moins assidûment fréquentée; et d'où il n'emporte qu'un bien mince bagage de connaissances ? Combien de temps brûlera le pâte flambeau de lumière que son instituteur l.u.i a mis en main, st qui ne saurait d'ailleurs suffire pour éclairer sa route ? M. le député Steeg le disait ces jours-ci, dans son très intéressant rapport sur le budget de l'instruction publique «Il faut avoir le courage de l'avouer, l'adolescence, dans notre société, est moralement abandonnée. si...