Extrait du journal

Ir; Première leçon. Nul ne nie l'im̃•" portance, dans une crise, des ret mèdes psychologiques. Mais c'est une thérapeutique temporaire, qui ne suffit pas à guérir. M. Roosevelt a voulu agir sur son peuple y malade en agitant la drogue inç. a laissé croire qu'il allait dévaluer le dollar ainsi, il faisait monter les prix, ranimait la.production, donnait de l'espoir aux débiteurs. Cependant, il a jusqu'ici refusé de 6; mettre en marche la planche aux billets de banque, c'est-à-dire 'qu'il a refusé de faire matériellement de l'inflation. Alors, l'effet psychologique s'est rapidement évanoui; les prix n'ont pas tardé retomber, les producteurs à perdre patience, les débiteurs à perdre confiance. Et le patient doute de la science de son docteur. Deuxième leçon. Tout l'effort i "du président Roosevelt c'est, du moins la seule chose qui apparaisse clairement dans son ondoyant effort consiste à faire monter les prix. Il l'a déclaré luimême en son fameux message à la conférence économique. Il est sincèrement convaincu que, si les prix montent, le salut viendra. Or; Il n'est nullement prouvé que, i lùrsqu'il y a crise, il faille faire monter les prix. Jusqu'ici, au I contraire, ils baissaient et on les laissait baisser. Ils glissaient en quelque sorte à portée du consommateur celui-ci retrouvait de cette façon son pouvoir d'achat et était tenté d'intervenir sur le marché. Il y intervenait. Le marr ché,se ranimait. N'était-ce pas la meilleure méthode ?...