Extrait du journal

L'emprunt que le Reich voulait faire à Londres n'a pas réussi. Il ne pouvait pas réussir, car on ne prête pas à un pays qui f>6e ruine délibérément. Au reste, les banfquiers de la Cité n'ont aucun intérêt à assurer à l'Allemagne deux ou trois échéances, mais ils recherchent sans doute une ,vaste opération de crédit liée à un grand '«allégement des charges allemandes. ,La situation est claire. La commission •des réparations, à moins de se discréditer .entièrement, ne peut que constater qu'il y a i là un manquement volontaire. Le traité de Versailles, qui lui reconnaît tant de droits, lui donne entre autres celui d'accorder des 'délais de payements à l'Allemagne s'il est fcdémontré que sa capacité ne lui permet provisoirement pas de tenir ses engagements. :.Telle n'est pas 1 apposition présente. Le co!,mité des garanties, pendant plusieurs semaines, la commission des réparations ensuite se sont transportés avec armes et bagages à Berlin. Ils se sont renseignés, ils «ont jugé que le gouvernement allemand ne remplissait pas ses devoirs, et la commission lui a intimé l'ordre d'avoir à s'en acquitter. Le gouvernement allemand répond à cela « Je' ne puis même pas trouver la 'moitié de la. somme que vous me réclamez. Or, cette somme, ses industriels la possèdent et bien au delà, puisqu'ils ont offert d'aider leur gouvernement si l'on acceptait -leurs conditions draconiennes. La commission n'a qu'une chose., à faire signaler, :comme le prévoit le traité de Versailles, ce manquement volontaire aux gouvernements A moins qu'eue n'ait un plan complet, tenant compte de toutes les difficultés, comme (:'est le devoir d'une organisation aussi vaste et aussi puissamment outillée, et à moins qu'elle ne publie ce plan dans les quelques jours qui vont suivre, elle est dessaisie moralement, en attendant qu'elle le •isoH légalemept, d'une tâche devant laquelle lielle s'est montrée inférieure....