Extrait du journal

Or,* le rentier, s'il Vli"ëji France, est en même temps contribuable. L'Etat entreSent pour lui des armées qui empêchent ses voisins de venir le dépouiller à leur gné, une police et des tribunaux qui le préservent des assassins et des voleurs. L'Etat a construit et entretient les routes qui lui permettent d'aller où il veut. L'Etat lui assure tous les avantages de la vie civilisée. A moins d'être anarchiste, on tient un peu à tout cela. Or,' tout cela coûte cher. Il faut donc que tous ceux qui en profitent donnent une part de leurs ressources pour les dépenses communes,, et on ne peut pas attendre qu'ils l'offrent la plupart l'offriraient de si mauvaise volonté, et si insuffisamment C'est donc une nécessité de lever des impôts sans demander s'ils font plaisir. C'est une nécessité commune à tous les pays et à tous les temps. Ce premier point admis, peut-on exempter des charges générales les- capitalistes qui ont placé leurs fonds en rentes françaises ? Ce serait manifeste-, ment absurde et inique. Quoi 1 celui qui possède des vignes, des champs de blé, une usine, qui collabore à la production 'nationale, fournirait, sur ses revenus, sa quote-part pour les besoins communs, et le rentier en serait exempté, comme les nobles sous l'ancien régime ? C'est la conception la plus insoutenable. On lui a promis de ne pas frapper la rente d'un impôt spécial on ne lui a-jamais promis 4e mettre les revenus des rentiers en dehors de la'loi commune....