Extrait du journal

LE:, PRÈS! DENT Je n'ai jamais, du plus loin.qu'il me souvienne, écrit un artiçlèm môme une ligne sur M. le président de la. République. -.Cela, d'abord; n'entrait pas dans nia modeste façon de comprendre la politique, et puis, s'il faut tout dire. j'avais peur que M, Grevy ne me répondît pas. On était d'ailleurs, jusqu'à ces derniers temps, assez malmené par la presse intransigeante, quand on se permettait de. discuter, je ne dis même pas d'attaquer le Président. Je n'ai pas oublié, pour. ma part, ce qui fut de notoriété publique, la lutte de l'Elysée contre Gambetta, et contre Gambetta avant, pendant et après qu'il fut ministre. La principale phase de cette lutte fut la grande affaire du scrutin de liste. On sait avec quelle âpreté, avec quelle ardeur passionnée Gambetta poursuivait la réalisation de cette réforme. Elle ne devait, hélas! s'accomplir qu'après sa mort et sa mort, précisément, a empêche qu'elle ne portât tous ses Le projet, cependant avait été voté à la Chambre. C'avait été une rude bataille, où Gambetta, descendant du fauteuil de la présidence, avait prononcé un des plus beaux discours de sa vie si fertile en beaux discours. Cette séance restera, dans nos mémoires, comme une de celles qu'on n'oublie pas, qu'on oublie d'autant moins qu'il n'y a plus d'espoir d'en retrouver de semblables 1 A toutes celles qui pourraient survenir, aux plus Idéaux jours que la tribune pourrait revoir, il manquera toujours Gambetta, tel que nous le vîmes alors ctque nous le revoyons encore, lançant cette Chambre qui ne voulait pas mourir, sa péroraison magnifique « N'allez pas, pour sauver votre vie, tarir les sources mêmes de la vie. Et proptervitam, vitœ causas...