Extrait du journal

Quand on descend à Compiègne, de 'multiples. affiches blanches et bleues vous invitent à visiter de multiples châteaux aucune n'indique' aux touristes qu'il ya dans la forêt une clairière dont parlera éternellement l'histoire. Quand on prend une voiture ou une auto et qu'on dit au conducteur « Conduisezmoi au carrefour de l'Armistice », on demeure confondu de constater qu'il ne •'sait pas toujours très exactement où il se trouve. Quand on longe la route qui méne au lieu sacré- soit la grand'route de Gompiègne à Soissons, soit la route vicinale passant par Choisy-au-Bac et Francport on voit avec stupeur défiler des poteaux kilométriques ou des avertissements touristiques prévenant qu'à gauche il y a un tournant, et qu'à ,cinquante mètres il y a un caniveau, mais pas le moindre avis ne vient guider le pèlerin. Au carrefour même, but du voyage, il faut écarquiller les yeux pour lire en lettres minuscules sur un poteau blanc étoilé de dix inscriptions différentes CARREFOUR DE l'Armistice. Jusqu'au début de l'an dernier janvier 1921 c'était même tout ce qu'on lisait. Il fallait errer à l'aventure dans la forêt pour trouver les deux voies stratégiques et les deux écriteaux dont je parlais plus haut TRAM DU MARÉCHAL Foch et Train des DÉLÉGUÉS ALLEMANDS. JJn photographe de l'Illustration qui...