Extrait du journal

Un grand parti dans un grand pays, me dit-il, est celui qui couvre le maximum d'intérêts et de volontés de ce pays. A notre droite, nous avons des partis qui sont-avant tout nationaux je ne veux pas dire par là qu'ils soient les adversaires de tout progrès social, mais je veux dire flue, chez eux, là préoccupation nationale annihile souvent toutes les autres. A notre gauche, nous avons un parti qui est avant tout social je n'entends point dire par là que tous ses membres soient indifférents à l'idée nationale, mais seulement que la préoccupation sociale, chez le plus grand nombre, domine toutes les autres. Le parti radical-socialiste, tant que je serai à sa tête, veillera jalousement à être à la fois un parti national et, social. Nous mettons sur le même plan d'un côté la sécurité et la fierté de la France, de l'autre sa passion d'idéal et de progrès. Et ainsi.nous représentons l'équilibre des forces et des volontés du pays. Malheur aux systèmes voyez les démocrates en Allemagne, les libéraux en Angleterre qui éliminent les partis du milieu et laissent seuls se heurter dans un choc désespéré le nationalisme et le socialisme...