Extrait du journal

Nul ne peut donc plus songer à laisser sous la domination de leure-oppresseurs ni les Arméniens, ni aucun des peuples qui, comme eux, ont été victimes de cette môme barbarie. Déjà les Arabes ont conquis l'indépendance par, leurs victoires. Les Syriens, les Sionis!»?s, les Grecs réclament autant que nous la fin de leurs souffrances. Je viens de citer les Grecs et je pense » surtout à ceux de l'Asie Mineure, auxquels des liens traditionnels nous unissent- liens que les Derniers, massacres, dont ils ont été. euxmêmes victimes, ont resserrées et cimentés par 'le- sang de nos communs martyrs. Je tiens à affirmer ici combien grande est notre réciproque solidarité, dont nous trouvons des preuves dans les sympathies que notre nation rencontre en Grèce et aussi dans la toute récente hianifestation il la Chambre des députés hellène. Il n'est pas douteux que Grecs et Arméniens poursuivent un même Idéal leurs aspirations suivent un courant parallèle et ces deux peuples, qui ont été les victimes d'un même joug oppresseur, s'entendront fraternellement dans l'avenir pour un même travail fécond et réparateur. Je ne vois rien en effet qui puisse les diviser, et la question môme de Trébizonde, où il est essentiel que les Arméniens aient un débouché sur la mer Noire, ne saurait créer un dissentiment. La' largeur de vues et la ̃ clairvoyance du grand homme d'Etat, qui préside aux destinées de la Grèce nous en sont un si\ garant....