Extrait du journal

lt, est dans Paris et les grandes villes d'innombrab'es immeubles, et dans ces innombrables immeubles des appartements, des logements, des chambres d'où, chaque matin s'en vont, pleines d'espoir, des femmes qui cherchent du travail. Elles ont non seulement de l'espoir mais du courage, mais de la bonne volonté et elles s'en vent frapper de p- te en porte, Ici on les éconduit. là on leur dit « Patience, repassez dans quelque temps.. nous verrons. Peut-être.. » Les jours s'écoutent, le courage faiblit. La situation dont en leu a parlé n'existe plus ou bien quelqu'un d'autre en a bénéficié. Les maigres ressources qui permettaient d'attendre se sont épuisées et il y a aussi plaidant contre les solliciteuses les vêtements qui s'abîment, les souliers qui s'usent. Beaucoup de femmes souhaiteraient aider leurs sœurs en détresse. Elles ne les rencontrent pas toujours et ^ie savent d'ailleurs comment aller au-devant de tant de demandes d'emploi. Une lectrice au grand coeur, que ce problème émeut, suggère une division du travail qui permettrait d'occuper, dans beaucoup de cas, par roulement, deux femmes au lieu d'une. N'y a-t-il pas moyen d'approfondir cette idée, de la rendre réalisable ? Faible planche de salut, dira-t-on. oui, mais quand on se noie....