Extrait du journal

Il est clair, simple, loyal, me dit M. Maurice Sarraut, car on cherche l'adversaire en face et non plus à ses côtés. Il donne à l'idée, au programme, la caution morale de l'homme que l'on connaît, en qui l'on a confiance, et qui est personnellement responsable devant ses électeurs. Il est juste, car, en vertu de la loi des grands nombres, c'est lui qui, à cet égard, se rapproche le plus de la R. P. Il échappe plus que tout autre à la servitude dé l'argent, car n'importe qui peut être candidat sans trop de frais. Il évite la confusion des partis, qui peuvent s'affronter au premier tour, et permet, au second tour, aux partis voisines de se grouper sans équivoque ni abdication --puisqu'-ils ont, au préalable, recensé leurs forces respectives sur le candidat le plus favorisé. L'expérience, comme le raisonnement, prouve enfin qu'on peut ainsi constituer des majorités et des gouvernements homogènes et stables. Qu'on n'oublie pas la leçon du boulangisme d'où est né le, scrutin d'arrondissement, lequel a donné au régime une longue période d'activité utile et de tranquillité moralè 1...