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Le Petit Caporal, 15 mars 1888

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Le Petit Caporal
15 mars 1888


Extrait du journal

religieux au mépris de la loi et du droit ! Il aura laissé crever de faim les mal heureux prêtres des campagnes ! Vos amis du Parlement rogneront le traitement des évêques, supprimeront les bourses diocésaines, enlèveront par tout les allocations des vicaires... Et nous serions assez bêtes pour con tinuer, comme nous l’avons fait jus qu'ici, à donner bénévolement notre argent pour gaver vos rabbins et vos pasteurs ! Ah ! je comprends que cela gêne les messieurs du Temps, dont les patrons appartiennent tous à la haute clique Israélite ou à l’aristocratie protestante. Mais qu’est-ce que cela me fait, à moi ? — J’use de représailles, et je suis dans mon droit. En 1T93, lorsque la Convention con fisqua les biens du clergé, elle souscrivit l’engagement de pourvoir à l’entretien des ministres du culte. Cet engagement pris au nom du peu ple, Napoléon vint le ratifier d’une façon solennelle en signant le concordat. Aussi, quand le gouvernement prive un desservant de son tratement, quand un parlement supprime les crédits né cessaires au fonctionnement du culte ca tholique, il viole un contrat librement signé par les mandataires de la nation. Ne venez donc pas nous rabâcher que la Droite donne des accrocs au Concor dat. — C’est vous qui n’ayant, ni le courage, ni la puissance de déchirer cette œuvre de notre grand Empereur, y portez sournoisement la main pour la satisfaction de vos basses rancunes. C’est assez que le plus infime de vos pasteurs ou de vos lévites soit rétribué trois fois autant qu’un de nos curés 1 Pour une fois vous êtes rappelés ru dement au respect de votre parole. Et si les nôtres ont fait le jeu des radicaux, ils ont fait aussi celui de la France. C’était leur devoir. Maubicb Marc» ....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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