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Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine, 2 juin 1871

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Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine
2 juin 1871


Extrait du journal

POSTES Avis au Public. La circulation des objets de toute nature à destination de Pa ris est rétablie comme par le passé. Le Receveur, Brisedou. Les derniers actes de l’insurrection de Paris, la plus formidable que l’Europe ait Vue depuis le commencement du siècle, ont épou vanté par leur barbarie toutes les nations ci vilisées. Le récit des crimes commis par la bande de forcenés qui s’étaient recrutés dans toutes les parties du monde pour constituer ce qu’ils appelaient la commune de Paris, est encore au-dessous de la réalité. On peut dire que le génie du mal dans tous . ses excès, surexcité par les liqueurs alcooli ques, a présidé aux atrocités qui ont fait de la capitale de la France un amas de ruines, à la place des monuments qui faisaient sa gloire. Ces barbares stupides, ces ignobles bri gands qui s’emparèrent de Paris le 18 mars, ont voulu terminer Jour règne <1 *une manière digne d’eux. Ils n’ont pas craint de livrer aux flammes nos monuments publics où se trouvaient renfermés les chefs-d’œuvre de l’art depuis l’antiquité jusqu’à nous. Paris est horrible à voir, c’est un désert habité par la mort, le feu et les décombres. On en revient avec une émotion poignante. Nos braves soldats n’ont trouvé que des ruines aux Tuileries et à l’Hôtel-de-Villé. Les murs et les boiseries de ces palais avaient été enduits de pétrole pour rendre le feu plus vif et plus inextinguible. Au ministère de la marine, des femmes aidées par quelques misérables étaient en train de couvrir de pétiole les parquets et les boiseries lorsque nos soldats y ont pénétré. Ces misérables ont été saisis, hommes et femmes, et passés par les armes. Les troupes sont exaspérées, elles fusillent immédiatemenlles hommes qu’elles trouvent les armes à la main....

À propos

En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.

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