Extrait du journal

On peut concevoir certes que les Gouvernements qui se sont succédé aient tenté de s’affranchir de ce qu’ils considéraient comme une tutelle tendant a s’installer et à se substituer à la responsabilité ministérielle. Je ne veux pas examiner si cette appréhension est justifiée, et de quel côté sont les erreurs ou les excès : il n’en reste pas moins qu’à certains moments — qui sont restés présents à la mémoire de ceux qui se sont attachés à l’étude du problème agricole — des paroles malheureuses voire même injustes ont été prononcées publiquement à l’encontre d’associations agricoles, qui, à tout le moins, avaient la confiance de leurs adhérents. et qui toutes ont à leur tête des hommes d’une compétence et d’une bonne volonté incontestables. V venant après d autres manifestations, comme notamment certain discours prononcé à Cherbourg par certain ministre du Commerce; la diatribe à laquelle je fais allusion — et dont l’auteur n'a pas réussi à se relever — a créé chez les dirigeants des grands groupements agricoles, et, partant, chez les cultivateurs, qui ont pu légitimement croire à une tentative de dislocation du bloc agricole, un malaise, qui, loin de se dissiper n’a fait que s’affirmer au furet et à mesure que la situation de la culture s’est ellemême assombrie....