Extrait du journal

tenant des envies folles de gagner beau coup d'argent, de faire fortune. • — Comment? questionna Charly, avec un sourire d'ironie un peu méprisant. ■ Tiens, parbleu, comme nous avons commencé, en exploitant les bourgeois, les gogos 1 — Essaye. — Pourquoi pas; j'ai des tuyaux, je te dirai ça. Mais avant tout faut continuer l'autre affaire, hein ? — Sans doute.; tiens, allons prendre un apéritif, nous allons en causer. . Tout en parlant, les deux compagnons venaient de traverser la place. Ils allaient s'attablera la. terrasse d'un grand café, quand le pseudo-Lambert s'arrêta tout à coup, comme, cloué sur place par une stupéfaction intense. — Elle ! murmura-t-il, pas possible, c'est le diable qui me l'envoie! Et son regard aigu suivait une jeune fille, vêtue simplement, d'allures cepen dant distinguées, qui pénétrait dans le faubourg du Temple. , — Qui ça, elle? interrogea curieuse ment Libert" — Eh! la gosse, parbleu; Andrée enfin! — Celle qui doit te rapporter tant de picaillons? — Oui, cette sacrée rosse dont la dis-' parition démolissait mes premiers plans. — Pas possible ! s'exclama Libert, dont l'étonnement cette fois était sincère; Et, sans se préoccuper de Charly, il s'élança sur les traces .de la jeune fille, le cœur battant soudain d'une indicible émotion. Ainsi c'était Andrée, ou plutôt Yvonne, là fille de son ancien capitaine t...