Extrait du journal

pauvrette, ce déchirement affreux qu'elle éprouva en entendant les propos de tante Henriette. Nul ne devait soupçonner l'impossible amour de Marie-Thérèse, d'autant plus impossible que son cousin chérissait une autre femme. Consolée par Denise elle se montrerait vaillante, la chère petite, il le fallait, il le fallait absolument ! > | On a l'âme torturée, mais on sourit et on fp.it son devoir! A peine Marie-Thérèse eut-elle repris ses sèns, qu'elle se souvint. „ JL§s faibles couleurs reparues à ses joués se fanèrent de nouveau,' de nou veau Ses grands yeux effarés chavirèrent dans les orbites.. . sa tête se renversa en arrière... Allait-elle s'évanouir encore? Non, car se raidissant d'un effort déses péré, l'infortunée trouva la force de se mettre droite. — Pardon... bégaya-t-elle, pardon de la peur que je vous ai faite. / —J'ai expliqué ce qu'il en était, inter vint vivement l'aînée, et que depuis plu sieurs mois tu es sujette à ces petites fai blesses... C'est la croissance. — Oui... c'est la croissance, répéta Marie-Thérèse avec un pâle sourire. — Viens nous embrasser, petite misé rable, dit l'oncle Renaud, tu nous a causé une belle frayeur je t'en réponds ! La jeune fille essaya docilement de faire quelquespas,maisses jambes tremblaient, refusant de là porter. —Elle n'est pas bién solide, fit Denise, çà tourne hein, ma chérie ? , Si tu veux jete conduirai à ta chambre, et tu te reposeras jusqu'au dîner....