Extrait du journal

Pitou -et Gabri formaient une seule et même femme. Le casier judiciaire mentionnait non seu lement la condamnation à la prison pour vol, mais encore cinq ans de surveillance. Cette dernière mention ouvrit au docteur un horizon tout à fait imprévu. Paris étant interdit aux condamnés à la surveillance, Gabrielle se trouvait en rupture de ban !! —Le premier policier venu pouvait lui mettre là main sur l'épaule et la conduire au-poste. Le docteur Vernon se rendit sans perdre un instant chez Célestin de Valandelle. — Mon cher marquis,— lui dit-il,— je vous apporte ce qu'il faut pour dominer absolu ment Gabrielle Stellini... — Désormais elle sera dans vos mains un simple pantin articulé dont vous tiendrez le fil et que vous conduirez où bon vous semblera, et d'abord en prison, si elle "se permettait de tenter la moindre chose contre Madeleine ou contre vous... — Vraiment 1! — s'écria Célestin. — Jugez-en. Et- il exhibaTextrait du casier judiciaire de l'ex-Oseille.Valandelle le prit et l'examina. — Je no comprends pas... — dit-il après avoir lu. — Cette fille a subi sa peine... Elle ne doit plus rien à la justice. Ah ! vous croyez ? — Est-ce que je me trompe ? — Absolument... — Elle a payé la prison, c'est vrai, mais non le reste. — Comment cela ? — Sachez, mon cher marquis, qu'à tout libéré soumis à la surveillance 'de la haute police on assigne un lieu derésidence, et que si le libéré s'en éloigne sans autorisation- il tombe sous le coup de la loi pour rupture de ban....