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Le Petit Journal, 20 août 1932

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Le Petit Journal
20 août 1932


Extrait du journal

une cabine commune, et à peine- se riezvous dans l'onde où la cohue interdit tout mouvement, qu'on vous en ferait sortir sans ménagement. A d'autres ! Alors, dans la ville cuite, le grand havre ouvert aux infortunés demeure la terrasse des cafés. Douce terrasse, for tunée terrasse : tout protocole vesti mentaire en est banni ; bas les vestes et les gilets, et à nous les demis bien tirés. La bière coule à flots, disparaît dans les gosiers et .réapparaît aussitôt à tous les pores sous forme de sueur. Des délicats lèchent des cornets de glace. Et quand enfin la nuit tombe, et que la ville rend au ciel les ardeurs qu'il lui a prodiguées, le sommeil fuit. C'est, en vain, qu'on dispose les divans sur les balcons et les matelas dans les gouttiè res. Il faut cuire. — Garçon, de la glace 1 — O ciel, de l'eau ! L'empereur Julien était un plaisantin....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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