Extrait du journal

et l'ardent désir do regagner le. terrain perdu: qu'il engagea la nouvelle partie. Aurélien, au contraire, préoccupé des jgraves événements qui allaient se produire le lendemain, inquiet, fiévreux, ne tenait plus ses cartes avec la même assurance.- Il n'eut pas le même bonheur. Lentement, mais sûrement, par petits pa quets, soîT'adversaire regagna les sommes qu'il avait précédemment perdues et rentra en possession de sa voilure. Il n'était plus question du tout de jouer le cocher. . — S'il vous plaît de continuer, fit de Romach quand il fut quitte, je suis à vos ordres. . — Ma foi ! non, il ne me plaît guère. Ce jeu terre à terre, sans imprévu, par centai nes de francs devient par trop fatigant. Restons-en là pour aujourd'hui. Romach s'inclina, très soulagé, mit ses chèques en poche et s'en alla bien vite re prendre possession de son coupé. Aurélien, que Daniel avait rejoint, em mena le lieutenant-colonel Allevard dîner chez Lesueur, réstaurant alors h la mode. Puis il les quitta en sortant de table et se rendit aux Variétés, où l'on jouait une re vue quelconque. Il entra et se fit ouvrir là porte d'une certaine baignoire de la rangée de droite. , ■— Madame vient d'arriver, dit l'ouvreuse en lui prenant son pardessus. — Bon. * Nonchalamment assise sur le bord de la stalle et tournant presque le dos à la scène, une jeune femme répondit au bonsoir em pressé d'Aurélién par un petit signe de tête assez sec. , — Allons, fit le jeune homme en venant...