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Le Petit Journal, 4 octobre 1932

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Le Petit Journal
4 octobre 1932


Extrait du journal

Mme Grattepanche et son jeune fils Victor (Photo Petit Journal) missaire, arrivait rue de Saint-Oloud. H s'apercevait d'abord, que l'enfant, bien qu'ayant reçu une balle de revolver dans la tempe droite respirait encore. Il le fit transporter à l'hôpital Ambroise-Paré. Mme Grattepanche, étendue sur le dos, avait été tuée par un autre pro jectile tiré à bout portant au-dessus de l'oreille droite. Quant à Legrand, à ge noux entre eux, tembé la face en avant, il s'était logé, dans la tempe droite, une troisième balle. Près de lui se trouvait l'arme du crime. Ces constatations faites, établissant que l'homme avait tué la femme et es sayé de tuer l'enfant, le commissaire commença une enquête. Il apprit ainsi que Mme Grattepanche, était mère d'une fillette âgée de 13 ans, actuellement dans un orphelinat, et du petit Victor. Elle avait eu ces enfants avant la mort de son mari ; enfin elle était la mère d'un autre garçonnet, âgé de deux ans, qui se trouva - dans une crèche à Boulogne. Après avoir vécu avec Legrand et habité rue du Chemin-Vert, elle avait u déménagé pour suivre son ami à Osny. Là-bas, Legrand, qui lo geait dans une baraque d'un -lotisse ment, s'occupait à couper des bois qu'il achetait et vendait. Mais, en Seine-etOise, le bûcheron ayant continué à la maltraiter et à frapper le petit Victor, comme il l'avait fait à Boulogne où ses violences avaient attiré sur lui l'atten tion de la police, et Mme Grattepanche s'était enfuie. Revenue le 18 septembre à Boulogne, elle avait loué une chambre rue de Saint-Cloud. Legrand s'était mis à sa recherche. Bien tôt il la retrouvait et revenait de temps en temps la voir. Comme elle en avait peur elle n'osait le renvoyer et des querelles éclataient entre eux. Dimanche, il était arrivé. Ils avaient passé la jour née ensemble avec les enfants. Le soir, après avoir reconduit ceux-ci dans les établissements où ils sont hospitalisés, ils étaient rentrés chez elle avec le petit Victor. Que se passa-t-il ensuite ? Question nés, la gérante, les voisins, ne purent répondre à cette question. Une dispute avait dû éclater entre la femme et l'homme qui, sans doute, voulait qu'elle retournât avec lui à Osny. Ensuite, tous trois s'étaient déshabillés et couchés, et lui, lâchement, après s'être placé entre la mère et l'enfant, avait attendu qu'ils fussent endormis pour les tuer avec son révolver caché sous le traversin. Puis il s'était tué lui-même. On avait entendu des détonations entre une heure et deux heures du matin. Cette supposition pou vait être exacte après les renseignemnts recueillis près de ceux qui connais saient Legrand pour un paresseux et un ivrogne brutal....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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