Extrait du journal

— Est-ce que, sans le vouloir, j’aurais eu le malheur de vous déplaire ? Germaine eut un geste de protestation. — Non ! non ! répondit-elle. Votre attitude envers • moi a toujours etc parfaite, et de la plus rare courtoisie. — Alors ? — Alors ?... C'est tout '... Je vous prie de cestier vus promenades dans cette partie de la Rnèt et ue ' ne plus essayer de me voir. — Mais - pourquoi ?... Vous n'avez aucun reproche à me faire. — Aucun. — Je ne comprends pas.. — C’est cependant simple... Je suis seule, orpheline, indépendante, rua principale ri chesse est mon bon renom.. Sous nul, pré texte je ne dois pemteure que mon attitude soit critiquée, blâmée, suspectée. . Vous sentez ce que Je veux dire ? —• Je le crains ! balbutia M de Malsaigne. — Vos assiduités, monsieur Jacques, ont été remarquées .. On en a parlé. On en parle encore dans le pays. . Si j’avais mes parents auprès de moi, eux seuls apprécieraient ce qu’il convient de faire et s’en expliqueraient avec vous... Malheureusement, je suis seule an monde puisque mon père et ma mère sont morts, et que ma sœur habite Paris... C'est donc à moi qu’il appartient de veiller sur mofmême, et de prendre la décision que les cir constances imposent... Dans h- cas présent, cette décision ne peut-être que celle dp vous demander

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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