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Le Petit Marseillais, 12 novembre 1931

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Le Petit Marseillais
12 novembre 1931


Extrait du journal

VI eut constaté que la nouvelle était malheureusement exacte, il s’excusa auprès du père du jeune homme pour le bruit qu’avaient pu faire ses com pagnons. Voilà un bandit galant homme ? dira-t-on... Eh oui,parbleu... Il faut reconnaître ce qui est. Les bandits ont assez de crimes et d’exactions sur la conscience pour leur laisser le bénéfice du geste, lorsqu’ils le font. Notre bandit s’en fut donc à un autre hôtel, commander lin repas plantureux pour ses acolytes et iuimème. Cependant, la nouvelle avait fait le tour de tous les hôtels et de toutes les maisons. « U banditu ! »... Les uns voulaient l'apercevoir. Quant aux autres, ils n’étaient pas rassurés et ils demeuraient enfermés chez eux. Les estivants, eux, trouvaient l’aventure amusante. Ils entouraient le bandit, et, quelques-uns qui vou laient lui faire signer des cartes pos tales, furent navrés d’apprendre qu’il ne savait pas écrire. Un moment, le bandit, qui allait et venait dans la localité, tomba en arrêt devant une auto. C’était, la voi ture du préfet de la Corse. Il la re connut parfaitement. — C’est ton patron qui est là ? de manda-t-il au chauffeur. — Non, répondit l’autre, c’est ma patronne. — Tant mieux, répliqua-t-il, je vais la saluer. Elle verra que je sais vivre Une longue discussion s’engagea, et le chauffeur finit par lui persuader de s’abstenir de cette démarche. Le repas du bandit et de ses compa gnons fut abondamment arrosé. La fin en fut particulièrement bruyante. Mais il fallut songer à partir. La troupe entra dans la salle com mune. Le bandit aperçut le chauffeur du préfet. 11 alla vers lui. — Ah ! te voilà, toi... Va chercher ton. auto et tu nous reconduiras, moi et mes amis. Le chauffeur refusa. Le bandit en fut tout éberlué. Alors commença une nouvelle dis cussion entre le chauffeur, le bandit et ses amis. Le chauffeur tint bon. Le bandit fit appeler l’hôtelier, et lui dit : — Il me faut une auto pour me ramener chez moi. Il v avait trois prêtres dans un coin...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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