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Le Petit Marseillais, 15 février 1915

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Le Petit Marseillais
15 février 1915


Extrait du journal

Ou nous écrit do Paris ; Je me souviens d’avoir lu, jadis, dans la Cazette des Tribunaux, 1 histoire d'un homme qui affirmait ne pouvoir pardonner | bien, s’il a sa femme parce qu elle l’avait injurié trop gravement. — Je suis patient, monsieur le président, disait-il, je suis bien qu’un mut est un mot, et qu'il n’y faut pas attacher trop d impor tance. Mais, enfin, il y u des limites. Ma dame m'a cent lois qualifié d’idiot, je ii ai rien dit. Et de concombre, et d’andouille, et même de vache, sans compter les jours où elle m'a appris, devant le monde, par un mot de quatre lettres, que j'étais aussi trompé qu’un mari peut l’être. J'ai tout sup porté ; je sui< qu'une femme peut avoir ses nerfs. Mais, a la lin, savez-vous où elle en est arrivée ? Elle m’a traité « d’électeur ». Oui, monsieur le président, d’électeur ! Vous comprenez, ma patience a des bor...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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