Extrait du journal

33 RieCLETTE Et l’immense épave sombra dans l’océan, pendant que les canots, vigoureusement enle vés par leurs rameurs, s’éloignaient du re mous qui pouvait devenir un gouffre. Un instant après, les flots se refermaient sur les derniers vestiges de ce drame du feu et de l’eau. Le transatlantique venait de disparaître pour toujours. Il n’existait plus 1 , Les embarcations de sauvetage, groupées, naviguaient maintenant de conserve dans la direction de la terre. _ ,, Quelles que fussent sa tristesse et 1 amer tume de ses regrets, Fabrice n’en goûtait pas moins une satisfaction précieuse : celle d’avoir pu préserver toutes les vies humaines confiées au navire perdu. ‘ .. . Maintenant, de son canot, il surveillait les autres chaloupes, qui, alignées comme pour une parade de régates, filaient résolument poussés par les avirons, le cap à l’Est. , — Commandant, mes sincères compliments! dit tout à coup une voix à ses côtés, tandis Qu’une main saisissait la main du capitaine Fabrice et la serrait avec force. n reconnut le médecin hongrois, qu’il n’avait point remarqué encore, dans la fièvre du départ et du sauvetage. — Ah ! c’est vous T docteur... — Oui... Nous sommes tous en vie grâce a vous, commandant. Vous avez été admirable de décision, de sang-froid et d’énergie. — Pas de compliments, Je vous en prie I protesta en souriant le Jeune officier. , — Soit... Allons-nous être obligés de rester longtemps dans ces coquilles de noix 7 Fran» chemenf î ■'-•Tasp|ge ggeoen..*...