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Le Petit Marseillais, 21 août 1892

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Le Petit Marseillais
21 août 1892


Extrait du journal

une éloquente réponse à ceux qui vou draient encore traiter d’utopie la construc tion d’un pont sur la Manche. Mais reve nons à l’assemblée du 26 juillet, tenue sous la présidence de l'honorable Philip s tanhope, assisté par le général Andrew Clartie, inspecteur général des fortifications britanniques ; voici les conclusions du rap porteur : « Notre société a donc atteint le premier but pour .lequel elle a été fondée. Elle est arrivée au terme de ses études, qui son* complètes. Elle a maintenant à poursuivre l'obtention des concessions pour parer iv. plus promptement possible à la période d’exécution. « Si, d’une part, on considère la certitude d’une construction désormais facile,rapide, sans embarras pour la navigation, assurant les résultats très rémunérateurs,et si, d’au tre part, on se rend compte des grands avantages qu’en retireront l’Angleterre et l’Europe entière, on doit croire que les con cessions ne se feront pas att endre. « Les élections générales, en Angleterre, qui ont tourné au profit du parti libéral, ne peuvent avoir qu’une influence heureuse sur la solution de cette question, alors que, en ce qui concerne tout projet sous-marin, 16 rapport du comité des deux Chambres, présidé par le marquis de Lansdowne,reste une barrière infranchissable. » La société est donc en droit d'envisager l’avenir avec confiance, et les deux grands peuples intéressés à l’exécution de son pro jet ont le droit et le devoir de faire entrer le pont sur la Manche dans les éventualités économiques du siècle prochain. Il serait à souhaiter que les promoteurs ou les partisans de tant de projets d’utilité publique enterrés dans les cartons officiels suivissent l’exemple des promoteurs du pont sur la Manche, c’est-à-dire que, tout en ayant une foi aussi grande que la leur dans leurs projets, ils se persuadassent de la né cessité de ne compter que sur leur propre initiative pour atteindre leur but et qu’ils laissassent de côté l’intervention toujours aléatoire des pouvoirs publics. -ADV. NOUVELLES LOCALES...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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