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Le Petit Marseillais, 23 avril 1934

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Le Petit Marseillais
23 avril 1934


Extrait du journal

Madrid, 22 avril. — A minuit, les syn dicats socialistes, anarchistes et com munistes ont déclaré la grève générale pour protester contre la manitestation des jeunesses de l’Action populaire à l’Escurial. Tous les tramways, les autobus et les taxis sont rentrés dans les dépôts ou dans les garages. Les cafés qui restent habituellements ouverts jusqu’à 4 heu res du matin ont été fermes. La garde civile et la police montée patrouillent dans les rues de la capi tale. La rapidité avec laquelle la grève a été annoncée et déclenchée a surpris la population. Les ordures ménagères n’ont pas été enlevées car le service du nettoyage de la municipalité suit le mouvement. Un peu d’animation est cependant donnée par les vendeurs de journaux, te me ht -presse efa-nt-sortie- eë 'mTù’rrr*'- f Le gouvernement a pris des mesures pour que le pain ne manque pas. i.a distribution en a été faite à partir de 8 heures du matin par des camions militaires. Jusqu’à maintenant, la grève n’affecte pas le service des chemins de fer. Tous les trains spéciaux pour conduire les congressistes à l’Escurial sont partis ce matin ainsi que les trains ordinaires. Plus de cent arrestations ont été opérées au cours de la nuit. Les administrations publiques sont gardées par des détachements de gardes d’assaut. Le nombre des voitures parti culières qui circulent est des plus ré duit. Dans plusieurs quartiers de Madrid, des extrémistes ont tenté d'empêcher la distribution du lait et du pain. Les camions de l’intendance ont essuyé plusieurs coups de revolver. Cependant, vers midi, le calme a semblé être revenu. Le métropolitain a repris normalement le service sous la protection des gardes d'assaut. Dans les artères principales de la ville, un établissement de spectacles est ouvert et d'autres distribuent des billets en vue des représentations de l’après-midi et de la soirée. On note également que des cafés et des bars restent ouverts....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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