Extrait du journal

— N’avais-je pas promis d’intervenir au près de lui et de lui donner des conseils 7 Tes conseils ojit été écoutés et suivis : depuis plusieurs jours déjà, Roger reste près de moi et ne va plus à Luchon. J ai retrouvé mon Roger, le Roger que j’ai tant aimé ! — Il 11e te quitte pas ? Il ne joue plus ? — Non, il ne joue plus. Micheline ajouta, la rougeur au front : — Et il est pour moi plein de tendresses ; notre lune de miel brille à nouveau... Le ciel de notre amour est redevenu bleu ! Je suis bien lieureuse, ma bonne Laurence, bien heurcusc ! # — Ton mari reste maintenant avec toi î il t’adore comme autrefois ? Oui, répondit Micheline. Tu Vas changé tout à fait et je ne le reconnais plus. Il se repent de sa conduite passée : u m a pro mis — m’a même juré, — de ne plus toucher aux cartes. Et j'ai confiance en 1 avenir ; je crois en la parole d un Marigny. Elle reprit : — il était temps que Roger revînt à la raison. Depuis la mort de mon père, il a dé pensé plus de trois cent mille francs ; et si ce gaspillage avait duré encore deux années, nous eussions été tout à fait ruinés et obligés de nous réfugier ici, dans nos montagnes, été comme hiver, et forcés de vivre de peu. voyais donc notre ruine s’avancer à grands pas... et c’en était fait de nous si tu ne nous avais pas sauvés. . — Il ne faut pas exagérer l’importance de mon intervention, mais bien plutôt croire au sincère repentir de ton mari. Tu es toujours si bonne si belle, mp chère Micheline... — Non non, c’est toi qui as tout fait. Grâce à toi grâce à ta douce voix, Roger reste à Trébôns ; tu m’as rendu mon époux. A peine achevait-elle ces paroles quun homme parut devant les deux promeneuses. T’était le comte de Marigny. .... En apercevant la Dame aux bluets 11 tres...