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Le Petit Marseillais, 27 octobre 1904

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Le Petit Marseillais
27 octobre 1904


Extrait du journal

1 éprouve la Russie, ce qu’il en coûte de n avoir pas prévu ces détails matériels. Alors qu’il était admis jusqu’à présent que les neutres pouvaient, dans leurs ports, fournir aux belligérants le’bombustible indispensable pour gafffîer la plus proche station nationale, cette fois les puissances n’ont pas appliqué la règle et elles ont interdit aux navires de guerre d’effectuer tout transbordement de houille dans les ports, en sorte que cette opération compliquée doit se faire en pleine mer. A 1 égard des vaisseaux russes, l’Angleteire s’est montrée plus rogue encore, puisqu’elle a défendu aux bateaux charbonniers de l’escadre de se ravitailler dans ses ports. Il a fallu, par suite de cette décision peu amicale, que la Russie passât des marchés avec les dépôts de houille français, allemands, portugais, hollandais ou espagnols,pour échelonner sur la route liquide les éta pes de ravitaillement, les provisions de forces noires. Croyez qu’on n’aurait pas pour nous plus d’amitié, en dépit de toutes les « ententes cordiales ». Le moment venu, nous apprendrions à nos dépens que le tout n’est pas d’avoir jalonné le chemin maritime de docks flottants de charbon; il faut encore, et surtout que l’approvi sionnement soit rapide et qu’un retard ne.compromette pas l’avantage possédé, car c’est surtout dans la guerre que l’Occasion et la Fortune sont sœurs. Il paraît bien que la flotte de nos alliés n’a pas embarqué à son départ ces filles de la Chance. Puissent les fugaces pas sagères se montrer bientôt à bord des cuirassés de la Baltique et ne les plus quitter. Mais, pour nous, réfléchissons aux accidents de ce voyage et tirons-en le profit que comporte l’expérience faite par les Russes. Ceux-ci nous montrent à la fois ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire si nous étions à leur place. C’est une précieuse leçon de choses de la guerre. E. THOMAS....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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