Extrait du journal

O» n'a pas idée du nombre de gens qui ont du temps à perdre, et parmi eux nous comprenons naturellement les prophètes, les faiseurs de pré dictions. Ainsi, un colonel américain s’est amusé à rechercher ce que sera le monde dans cent ans d’ici. Il est vrai que c est une occupation qui ne porte tort à personne et qu'il y en a peut-être même de moins sérieuses. En tin notre colonel américain affirme que dans cent ans il n’y aura plus de feu, plus de poussière (pauvres balayeurs!) et plus de chevaux non plus, sauf sans doute dans quelques restaurants. La médecine aura fait de tels progrès qu’il n’y aura plus de malades. Le colonel oublie sans doute les malades imaginaires. Un appareil permettra à la police de voir d'un coup d’œil tout ce qui se passera dans les villes et de suivre la piste des pickpockets. Mais alors personne ne voudra plus faire le foulard ou le porte-monnaie et la police elle-même n'aura plus sa raison d'ètrc. Pour voyager, on se servira d'un appareil, l’aérodome, niû par le vent dans les airs. Mais ce n’est pas la première fois que l’on nous promet le ballon dirigeable, quelle que soit la forme adoptée. H faut croire, en effet, qu’à la fin du vingtième siècle on pourra très facilement voyager dans les nuages. Quant aux trains de chemin de fer. ajoute le colo nel, ils auront la vitesse de l’éclair. Seulement, à 3uoi bon ? puisque, d'après lui, on se servira e l’oéorodome. Et qui le sait ? Il u y aura même plus, dans cent ans, de colonels américains. Tout peut arriver. AR1EL....