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Le Petit Marseillais, 3 octobre 1875

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Le Petit Marseillais
3 octobre 1875


Extrait du journal

plus que suffisant pour permettre aux Prus siens d’armer les batteries de leurs côtés, d’élever des ouvrages de défense sut les points faibles, de fermer les passages ou verts avec des torpilles , de renforcer les garnisons des ports de mer. Aussi quand l’amiral eut compris qu'il ne lui restait plus qu’à maintenir sur la côte ennemie un blocus aussi rigoureux que possible, les Prussiens étaient prêts, ils n’avaient plus rien à craindre de notre flotte. D’ailleurs, l’ordre de ménager les villes ouvertes, que l’amiral avait reçu à Paris, ne fit qu’accroître ses hésitations, et quand l’ordre contraire arriva, il était trop tard pour essayer le bombardement d’aucun point du littoral. Enfin, le temps perdu par les Français, gagné par les Prussiens, suffit pour attein dre la saison d’hiver, laquelle commence de fort bonne heure sous cette latitude élevée et dans ces parages d’une naviga tion toujours dangereuse. L’hiver venu, il ne fallait plus songer à aucune opération sérieuse. Nos gros cuirassés étaient d’ail leurs des navires essentiellement impro pres à une croisière d’hiver dans la mer du Nord ou dans la Baltique. C’est en vain que l’escadre française essaya d’attirer l’escadre allemande hors du port de Jade pour engager la lutte ; celle-ci n’eftt garde de tomber dans le piège et resta à l’abri des forts de terre. Aussi quand les Prussiens s’aperçurent qu’il n’y avait absolument plus rien à craindre du côté de la mer, ils dégarnirent peu à peu leurs côtes des troupes qu’ils y avaient concentrées et ils les dirigèrent sur le théâtre de la guerre, en France, ne laissant pour assurer la défense du littoral que quelques bataillons de la landwehrap partenant aux classes les plus anciennes. Et cependant le côté vulnérable de l’Al lemagne était-il peut-être celui de la mer....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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