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Le Petit Marseillais, 30 juillet 1889

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Le Petit Marseillais
30 juillet 1889


Extrait du journal

béciles, son appui et son dévouement pro visoires , quand il sera admis que sans argent on n’a pas plus de partisans que de Suisses, pas plus de faux que de vrais té moins, pas plus d’électeurs que d’amis, une modeste aisance se répandra égale ment sur la masse des citoyens français. Les plus grosses fortunes/ au contraire, se fondront comme du beurre au soleil et s’écouleront dans un nombre infini de poches, mettant ainsi fin aux scandaleux spectacles de quelques Grésils vivant ail milieu d’un peuple de Jobs. La question sociale se trouvera résolue, par la seule force des choses, sans violence et cette solution amènera la suppression des so cialistes de profession qui sont bien les gens les plus ennuyeux du monde. Cette espérance suffirait à me rendre bienveillant à la religion du « Dieu Dol lar » et me justifiera auprès du lecteur de n’avoir pas pris un ton indigné, pour noter le rôle trop considérable que joue l'argent dans nos sociétés modernes. HECTOR PESSARD....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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