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Le Petit Marseillais, 5 avril 1931

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Le Petit Marseillais
5 avril 1931


Extrait du journal

Et on me bi les sénateurs à l’appel de leur nom. Cer taines de ces voix sonnaient pour la pre mière fois sous les roules du Luxem bourg et avaient l’uir étonnées de s’y faire entendre. C’est ce que constatait déjà Millaud, en 1889: « Les basses se distinguent par des • présent » d'un ronflement sonore. Les ténors modestes murmurent « présent » en baissant les yeux. « Présent », quelle affaire ! Ils ont dit • présent » / Pour quelques sénateurs, c'est la première fois qu’une occasion aussi favorable s’offre de faire entendre leur voue au Luxembourg. « Ce • présent » est tout un monde. Il y a le « présent » bon garçon et le « présent » majestueux, le « présent » qui s'ignore et le • présent » qui s’im pose... » Juste comme Vautre jour. * * A celte première expérience, je Val dit hier, les accusés ne brillaient que par leur absence. A la seconde, qui eut lieu en 1899. ils étaient présents, et presque aussi nombreux que leurs juges (j'exa gère un peu) et ils avaient fait citer tam de témoins qu'à l'appel de ceux-ci ce fut comme une invasion de la salle, qui mit en joie les accusés, tandis que nrtains juges se demandaient s'ils n’al laient pas être, soudain, arrêtés à leur tour. par ceux qu'ils devaient juger ? Cela manqua tout à fait de solennité. J'ai vu la scène et j’en ai conservé le souvenir comme d'une espèce de foire a la justice politique. Personne, au fond, ne croyait à ce complot qu'il s'a gissait de punir, mais on sentait bien que le. gouvernement avait pris le seul moyen de dissoudre l’espèce de commu nion des mécontentements de tout gen re qui, à la suite de l'affaire Dreyfus, menaient, une fois de plus, l'assaut con tre la République. Si en politique, il n’y a pas de justice, il y a des nécessités, et c’est le propre des hommes d'Etat de savoir les apercevoir et d'oser y obéir. Cela est assez immoral, je le sais bien, mais ici, je ne prêche pas: je constate. DAXGEAU. La Semaine sainte à la Cour d’Espagne Les souverains ont lavé les pieds à vingt-quatre mendiants Madrid, 4 avril. — Le roi et la reine, remplissant une des obligations qui leur échoient pendant la semaine sainte, ont, chacun, lavé les pieds à douze mendiants puis leur ont servi un repas en présence du gouvernement, de la Cour et du corps diplomatique. La messe a été célébrée dans la cha pelle royale. A l’extrémité avait été dressé un autel de chaque côté duquel avaient pris place douze mendiants hommes et autant de femmes vêtus humblement, mais proprement, dont, au préalable, déjà la jambe droite de chacun avait été soigneusement lavée avant que les souverains s’en acquittâssent à leur tour. Le roi avait revêtu un grand tablier ; su: son splendide uniforme d’amiral et I la reine, un autre, sur sa robe en lamé id’or à traîne de velours vert.....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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