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Le Petit Marseillais, 5 février 1911

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Le Petit Marseillais
5 février 1911


Extrait du journal

On écrit de Kharbine au iïciu-Yorlc Ilcrahl : Le plus horrible spectacle du monde vient de se produire, quand a commencé la crémation des corps des victimes de l'épidémie. Cela a duré trois jours. Dans quatre grandes fosses, des cercueils par centaines furent accumulés, au-dessus desquels on empila multitude de cadavres nus et, après que le tout eut été enduit d’essence de pétrole, on y mit le feu. Le lieu de la créma tion avait été choisi à environ trois Kilomè tres de la ville ; la troupe surveillait l’opéra tion. Quoique le danger de la contagion soit maintenant universellement connu, on ne manque pas de coolies qui, moyennant une infime rétribution, transportent les cercueils et les corps, sans prendre la précaution de se munir du masque isolateur. La famine se fait la collaboratrice de la peste, car les habitants de la cité chinoise étant exclus de la cité russe où ils pourraient trouver du travail, se trouvent absolument privés de tous moyens d’existence. Le gouvernement chinois essaye de pour voir à l’alimentation de tous ces malheureux. Le docteur Graham Ashland, de la mission anglicane, lequel, en compagnie de son héroï que femme, est venu de Pékin à Kharbine pour porter secours aux pestiférés, a donné les détails suivants sur la marche de l'épidé mie : « La virulence du mal est indescriptible. On voit des hommes se promener,donnant tous les signes d'une parfaite santé. Tout à coup, une chaleur les saisit qui élève leur corps à 40 de grés centigrades et,deux >u trois heures après, ce ne sont plus que des cadavres. Quoique la population soit, devenue extrêmement réduite, le fléau l’ayant diminuée, il y a encore cent cinquante décès par jour. Sur ce chiffre, il en faut compter de quarante à soixante qui se produisent dans les hôpitaux d'isolation.Tout ce qui reste de vivant est maintenu dans la ville par les forces sanitaires. » D’autre part, le journal London and China Telearavh reçoit de son corres...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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