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Le Petit Marseillais, 6 novembre 1941

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Le Petit Marseillais
6 novembre 1941


Extrait du journal

EN TROIS MOIS La vie se prouve par le mouvement ; la politique de réno vation se prouve par les réalisations. Nous nous reportons au discours du chef de l’Etat, le 12 août dernier, et noua constatons que, trois mois après, tout ce que les paroles du Maréchal annonçaient prend une forme concrète.* Sans vouloir équivoquer sur certains nombres de points qui furent célèbres soit à la Société des Nations, soit ailleurs, disons que les douze, marqués dans les déclarations d’août, n’ont déçu aucun Français. Faut-il les énumérer de nouveau ? Nous aurions la mémoire courte si nous ne nous en souvenions. Ils concernaient les prestations de serment au chef de 1 Etat, la promulgation prochaine de la Charte du Travail, 1 extension de l’autorité préfectorale régionale dans les transports, 1 équipe ment national, la production agricole et industrielle.. Tout cela a pris corps de même que les commissaires du pouvoir ont commencé à parcourir la France dans ses deux zones, que la police a vu ses effectifs renforcés et son armature réorganisée, que la lutte contre le marché noir s’est faite plus sévère, que la Légion a été confirmée dans son rôle de collabo ratrice du Maréchal pour le bien de la nation. N'omettons pas le régime assaini du fonctionnarisme dans lequel le pouvoir a introduit la notion plus précise du service administratif tel qu’il doit être. Si, d’une part, trois cent cin quante-sept fonctionnaires ont été révoqués pour fausses décla rations et d’autres, dignitaires francs-maçons, ont dû abandon ner leur emploi, la masse des commis a pu bénéficier de plus de sécurité et d’appréciables améliorations de traitement. Sans doute le gouvernement aurait voulu pouvoir faire mieux, mais dans l’état précaire de nos ressources, il faut recon naître que l’effort est louable et affirme une évidente sollicitude. Ce qu’on peut encore souligner dans Je bilan des trois mois écoulés c'est, avec les décisions du Maréchal relatives aux res ponsables de la défaite, décisions découlant des propositions du Conseil de justice politique, l’impuissance où ont été les partis de se manifester par les moyens d’agitation d’autrefois. A coup sûr l’envie de le faire ne leur a point manqué ; mais même si la permission leur avait été donnée, quel succès auraient les impénitents ? Il leur serait impossible de faire de nouveau prendre au sérieux des professions de foi dont le men songe était traditionnel, de vociférer des revendications qu’on se gardait bien de satisfaire quand on était élu, de promener de comités en congrès tout le vieil appareil des foires électorales. Quant aux banquets d’antan et leur frauduleuse chaleur communicative, le marché le plus noir ne pourrait les ressusciter. E. Th....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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