Extrait du journal

Amours de princes Le bruit a couru à. Vienne que l'empereur François-Joseph serait disposé à accorder son pardon à l'archiduc Ferdinand-Charles, qui, comme plusieurs de ses parents, avait encouru la disgrâce impériale en prétendant régler sa vie suivant les inclinations de son cœur plutôt que d'après les exigences de son rang. La nouvelle n'est pas encore confirmée mais on sait que François-Joseph, dans des circonstances analogues, n'a pas cru devoir prolonger la rigueur que, dans un mouvement d'irritation, il avait d'abord appliquée à ceux des membres de la famille impériale qui prétendirem naguère revendiquer une égale liberté. L'archiduc Ferdinand-Charies-LouisJoseph-Jean-Marie, né à Vienne le 27 décembre 1868. major général autrichien, propriétaire du 48e régiment d'infanterie, chef du bataillon de chasseurs prussiens n° 5, chevalier de l'ordre autrichien de la Toison d'Or, de l'ordre de l'Aigle Noir, et de l'ordre de SaintAndré, bien que largement pourvu de fonctions et d'honneurs, n'était pas heureux quand, il y a quelques mois, il fut pris d'amour pour une jeune fille, Mlle Czuber, qu'il épousa peu après en Suisse par un mariage morganàtique....