Extrait du journal

Demain matin, V Ile-de-France, ayant à bord le président du Conseil, arrivera en vue dut Havre, où le transatlantique accostera vers 10 heures. Une demi-heure plus tard, un train spécial emportera M. Laval et ses collaborateurs vers Paris, où ils comptent être vers 14 heures. Au moment ou prend fin cet important voyage, il convient, en soulignant ses heureux effets, de rendre hommage à la ferme défense des intérêts de la France que n'a cessé de soutenir notre président du Conseil au cours de toutes ses conversations. M. Laval, ainsi que nous l'avons déjà montré en commentant le communiqué de Washington, n'a rien abandonné au cours des entretiens avec le président Hoover. Lorsque M. Macdonald avait fait le même voyage, il avait lâché la maîtrise des mers, détenue jusque-là sans conteste par la Grande-Bretagne, en acceptant la parité navale avec les Etats-Unis. Le président du Conseil français est demeuré, lui, en matière de réduction des armements et de la sécurité, sur le terrain extrêmement solide du mémorandum du 19 juillet....